Une épée de Damoclès pèse sur les dirigeants africains. Un impératif de résultat s'impose désormais.
Il énumère les mesures prises par le fils d’Omar Bongo, au pouvoir de 1967 jusqu’à sa mort en 2009, depuis qu’il a pris la succession de son père: le plafonnement du salaire des dirigeants des établissements publics et des sociétés nationales à 10 % de ce qu’ils recevaient auparavant, la revalorisation du revenu minimum (le net perçu est passé de 80 000 à 150 000 francs CFA), la journée continue depuis le 1er janvier 2010, sans oublier l’interdiction depuis mai 2010 d’exporter des grumes pour pousser à la transformation du bois sur place. “Cette dernière mesure a permis de passer de 81 à 114 unités de transformation dans la filière bois et de 3 000 à 7 000 emplois”, rappelle Mactar Silla.
Le moteur derrière toute ces réformes? La prise de conscience, avec la vague du printemps arabe, “qu’aucun chef d’État africain ne peut gouverner comme il y a trois ans”, affirme Mactar Silla. “Les populations savent comment élire leurs dirigeants et s’en débarrasser si c’est nécessaire. Une épée de Damoclès pèse sur les dirigeants africains. Un impératif de résultat s’impose désormais.”